Gabrielle [Sang pur]

Nom et Prénom:
J'ai le prénom d'un ange...Gabrielle...Le patronyme d'un monde éternel...Divaldo.

Age:

L'âge est quelque chose d'illusoire pour nous, immortels, mais si vous me le demandez...122 ans...Un siècle de vie enfermé dans le corps d'une femme de 22 ans...

Sexe: Une femme.

Race: Sang Pur, fille ainée des Divaldo.

Métier:

Qu'apporte l'éternité sinon le choix offert sur un plateau de nacre ? Aujourd'hui, je suis cette voix qui entonne les chants lyriques des plus grands compositeurs, demain, je serais cette icône peinte par la main d'un maitre...Hier, j'étais cette ombre recroquevillée dans celle plus immense d'un chef d'état.

Faction:

Ils sont notre survie, notre garantie de la vie éternelle, les renier, les détruire...Serait notre fin...Je suis leur protection.

Arme de prédilection:

La pureté de mon sang m'offre la puissance de ma race...Cependant, il est un plaisir auquel je m'adonne sans compter...L'escrime.

Pouvoir:

Offert :

- Voix d'autorité
- Régénération instantanée
- Transformation en papillon
- Vision sanguine

Choisit :

-Chant hypnotique
-Pouvoir élémentaire ( Feu)
-Regard destructeur
-Acrobatie


Point faible :

-Gout de cendres
-Cécité diurne.
-Sang vicié.

Point fort :

-Salive cicatrisante:
-Enfant diurne
-Maitrise de soi.

Description Physique:

Ce miroir, ce miroir qui me fait face semble m'offrir une vision étrange, déformée par mon propre regard...Il me démontre la délicatesse d'un visage glacé, les feux éternels d'un regard envoutants par sa couleur inhabituelle, oscillant entre le marron profond et l'or étincelant...La fleur rougie de ma bouche s'étale en corolle duveteuse, voluptueuse, un sourire ? Oui parfois, lorsque la grâce me prends de l'offrir...La nuque est gracile, si fragile que parfois, il me prends de croire qu'un seul coup la brisera et pourtant, je sais que cela est impossible...On me qualifie d'ondine apprivoisée sur la terre..Petite chose fragile et douce...Savent ils réellement ce qui dort dans mon sang ? Non, bien sur que non...La porcelaine m'a prêté son éclat nacré, la soie s'est perdue dans mes cheveux en vague ondulées bien souvent domptées par un chignon lâche...Rien n'est brute, rien n'est violence chez moi, tout n'est qu'harmonie étrange, dérangeante peut être...Comme une illusion qui s'évaporera par le toucher...J'aime m'entourer de soie, de crêpe et parfois, lorsque le froid se fait mordant, de laine...La glace qui m'entoure demeure, icône gelée des opéras. Reine des glaces serait un titre qui parerait avec justesse mon front...Si il n'y avait cette flamme qui danse au fond de mes pupilles...Mes gestes sont lents, fluides, je parais un fantôme pour un instant perdu sur cette terre...Cette dame blanche qui erre dans au coeur des légendes des hommes...Pourtant, rien n'est pâle, rien n'est figé...Juge critique, ce reflet me renvoi cette image de petite statue de marbre aux membres fins, graciles et déliés, correspondais je aux canons de ce siècles ? A vrai dire, je ne sais pas, je ne veux pas savoir...Je suis cette poupée de porcelaine qui glisse doucement sur le sol, écrasante de fragilité dévoilée, imposante de force cachée...

Description Mentale:

Qui je suis...Cette âme qui se repait d'absolu ? Ce rire qui cristallise l'éternité ? Je suis cette volonté née de ma prison...Je suis cette douceur éclose a mes rêves impossible...Je suis ce songe a jamais effleuré du bout des ongles...Je suis cette guerre menée pour les désirs piétinés...Je suis cette lune pâle et pourtant icône des nuits mortelles...Je suis cet acier forgé à l'embrasement des illusions perdues...Je suis cette mer déchainée qui s'échoue encore et encore sur les récifs, rongeant leur solidité d'airain avec la force de la patience...Je suis cette tendresse dissimulée sous la glace revêche...Je suis cette image donnée, lisse et gelée cachant le brasier dévastateur des barreaux de bronze imposés. Je suis les méandres éternels des contradictions...Je suis cette brebis sacrifiée pour la sauvegarde d'un sang...Je suis cette vierge offerte et rebelle...Je suis cette violence enchainée de tendresse...Je suis cette voix murmurante les tumultes imposés...Je suis...moi. Juste moi...Une princesse liée par la parole donnée...Une âme enchevêtrée dans les liens d'acier tissés autour d'elle...Le choix est un luxe qui ne m'est pas offert...L'éclat de la puissance sombre lentement sous les poids dévastateurs d'une charge trop lourde parfois...Mais cette détermination qui m'entraine dans la danse me relie constamment à la vie..Comme cette ombre qui un jour sera mienne parce qu'ils l'ont décidé ainsi...Bafouant sans honte aucune ce droit qu'on les hommes a vivre libre...Je les envies si fort parfois de cela...Ils ont ce qui nous a été refusé...Mais je les aimes pour cette fougue qui les animent...Qui transfigure leur vie terne en une explosion colorée de désirs et d'envie...Je suis cette honte aux yeux des miens et je souris a leur face mortifiée...Je suis ces illusions éphémères, perdues et a jamais désirées...

Histoire:

(20 lignes pour les vampires basics, pour les aristocrates 25 lignes, pour les sangs purs le double et une cohérence parfaite.)

Cela commence par un Do bémol...

L'air était doux paraît il...Le vent agitait doucement les fleurs a peines écloses des cerisiers, égrainant leur pétale roses sur le paysage verdoyant des collines qui virent ma naissance. Je suis la première a naitre au sein de cette famille...Gabrielle, ainsi je fus nommée. La douceur d'un ange me murmura ma mère. Avait elle raison ? Tord ? Que sais je, a vous de me juger...Furent ils déçus de cet enfant tant attendu mais qui se révéla décevant par son sexe ? Encore aujourd'hui, je ne saurais dire. Ma famille a attendu si longtemps, chaque mois passé a scruter le ventre de ma mère en espérant le voir s'arrondir...Et maintenant, je suis là...Nouveau né ouvrant a peine les yeux sur le monde...L'éternité m'est offert de par mon sang, la puissance de part mon rang...La prison en ombre immortelle...Une porte qui se ferme sur mes prunelles encore innocente du rôle qui m'attends. Je n'ai pas profiter de l'amour qu'on les mortels pour leur progéniture, je n'ai pas sentit les caresses sur ma peau fragile, ni ressentit le baiser maternel sur mon front...Non, j'étais ce petit miracle qu'il fallait mettre sous verre...Protéger coute que coute, contre les autres ce sang garant de notre sauvegarde même contre lui même...Les barreaux qui m'accueillirent étaient de cristal, les murs d'airain...Manquais je de quelque chose ? Non, bien sur que non...Du moins...Matériellement...J'étais la princesse...J'étais maitresse en cette prison, tout m'était donné...Tout sauf l'air enivrant du dehors, tout sauf l'éclat pur de la lune, tout sauf la douceur de l'herbe sous mes pieds nus...J'étais cette ombre qui regarde, assise, la nuit a travers des chaines. Ces doigts qui étreignent la morsure glacée de sa cage...Combien de fois ais je rêvé devant ces fenêtres closes ? Emmurée vivante de par la volonté des puissants ? Je ne sais pas, des années, des siècles..Parfois, j'ai encore l'impression que les chaines m'étrangle...


Danse le Fa...

Les douze coups de minuit ont sonnés depuis quelque minutes déjà...Et je suis là, assise, douce enfant au regard bien trop mature, bien trop profond...Je fixe ces traits pourtant pareils aux miens, ces bouches qui sourit, un soupçon du mien...Ces boucles qui volent en tout sens...Qui sont ils ? Ils me l'ont dit...Mes parents...Deux silhouettes inconnues, étrangères...Je ne ressens rien...Rien qu'un vide abyssale devant ces visages pourtant sculpteurs du mien...Ces yeux qui s'extasie sur l'enfant parfaite que je suis devenue me sont terriblement inconnus...Est ce mal ? J'ai dix ans...Je ne suis qu'une enfant aux iris parées d'innocence, d'absence...Un peu perdue dans ce monde qui ne se résume qu'a des portes de fer éternellement fermées...On me parle, doucement, comme si au moindre choc la petite poupée se brise...On t ils seulement vu cette étincelle dansante au sein de mes pupilles ? Rougie, vorace, prémice de ce que je serais dans quelques années, prémices d'actes qui seront ma perte peut être...Ma mère se retourne lentement, sourit doucement, je ne comprends pas ce qu'elle cherche a me dire...Je suis encore partie dans ces rêves illusoires qui bercent ma solitude éternelle...Ses lèvres bougent, forment des mots qui ne m'atteignent pas...Je me suis retranchée dans ce monde créé de mes songes...Elle offre soudain a mes yeux les langes immaculés, me rappelant brutalement a la réalité...J'entends de nouveau les mots, les phrases...Je suis froide, si froide...Je baisse les yeux...Mon frère...Je laisse échapper une larme...Unique diamant qui coule le long de ma joue...Petite âme qui bientôt découvrira l'horreur de la prison dorée, l'étreinte étouffante d'un destin déjà écrit...Je détournais le visage...M'attira la vindicte, l'opprobre...Je détournais le visage..Je ne verrai pas les étoiles s'éteindre...Je ne verrai pas mourir le sourire à peine esquissé...Je détourne le visage...Je ne verrai pas ma douleur naitre dans ces yeux à peine ouvert...

Ils partirent sur une promesse...Un serment arraché...Scellé...Le dernier verrou vient de se fermer sur ma vie...

Chante le Sol...

Je chantais...Je chantais, encore une fois perdue dans les méandres cauchemardesques de ma solitude...Ils ne sont pas revenus...Ils ne sont pas revenus...Abandonnée ? Oui, peut être...Mais nulle douleur, nulle amertume...Je les ai si peu connu, juste deux ombres...Je ne les ai pas aimé...Je n'en ai pas eut le temps...J'ai treize ans...Presque femme, encore enfant...J'ai treize ans et je survis encore dans cette prison de verre...J'ai treize ans et...Je ne peux dormir...Le soleil est haut, si haut...Il domine le ciel, il est libre...Oui, si libre...J'avance mes mains, je touche cette fenêtre glacée qui me sépare du néant...mes doigts esquisse l'ombre écarlate d'un soleil couchant...Mon poing se ferme...Je franchis la limite donnée...Je dépasse la frontière interdite...Ma peau se déchire aux éclats de verre qui s'échappent, étincelant sous le soleil libre...Les ténèbres envahissent mes iris...Je ne vois plus le monde...Je ne vois plus la beauté offerte du dehors...Je ne vois plus mais je sens...Les milliers de parfums, les senteurs acidulées des fleurs...L'odeur boisé du pin...L'air, si pur, qu'il me brule les poumons...Je n'aurais pas dut ouvrir cette brèche...Bientôt mes gardiens arriveront en courant...J'enjambe la fenêtre...Ais je peur ? Non, jamais...Je suis si proche...tellement proche...Je touche cette liberté retirée du bout des doigts...Je me penche...Je vole...Je tombe...Je sens l'air qui me caresse durant les quelques seconde que dura ma chute...Un effleurement apaisant...Une caresse suave...Avant le contact doucereux du sol...La caresse granuleuse de la terre mise a nue...Mal ? Non, je suis comme ces chats qui me fascine tant par leur beauté mystique...Mes pieds connaissent enfin le toucher de l'herbe tendre...Légèrement humide de rosée...Je ne vois rien...Que le noir de mes paupières fermées...J'avance, tâtonnante, hésitante...Je m'enfuis...Aveugle et sourde a tout autre chose que cette sensation enivrante de vivre enfin...De respirer...D'oublier...Derrière moi enfle la rumeur de ma fuite...Je le sais...Et je cours, encore, toujours droit devant moi...Je bute soudain, je trébuche et embrasse le sol...C'était doux et chaud...C'était mortel...Encore aujourd'hui j'ignore son prénom...Je sais juste qu'il faillit me tuer...Que je faillis le tuer...Je sens encore parfois dans mes songes cette odeur propre a lui, un parfum que je ne sentis jamais plus sur aucun autre..Un mélange de soleil, de déchainement, d'air précieux...Il me relève en riant, je l'aimais ce rire, volage et léger...Etrange a mes oreilles vierges d'autre chose que le doux murmure de mes professeurs...Il me berce, s'inquiète et moi...Moi je n'entends que son coeur qui bats...Lentement, si lentement...Comme un rythme hypnotique, comme un doux appel...Je suis aveugle et soumise soudain a ce désir impérieux qui me scande la mélopée du besoin...J'ouvre a peine les lèvres...Juste un peu, doucement, lentement...A-t-il peur ? A-t-il mal ?...Le sang...Icône désirable de nos vies éternels, il coule, larme carmine sur ma langue...Poison révélé...La douleur explose soudain....Je ne comprends pas ! Je ne sais pas ! Elle explose et envahit les moindres recoins de mon être, transforme mon corps en une plaie hurlante...Il ne comprends pas...Il ne comprends pas l'attroupement qui arrive, il ne sait pas la souffrance qui me tord le corps, qui me brule la peau...Il me regarde, je le sens sans le voir...Il me regarde et l'on m'arrache à lui...On arrache la petite princesse qui se meurt des bras de son assassin innocent...On le tue...Je ne vois rien...J'entends par delà le grondement du poison le râle, le souffle qui expire pour la dernière fois l'ombre d'une vie éphémère...Je sais...Je sais...Ma faute...Le poison glisse le long de mes veines, gangrénant les chairs immortelles...Vais je mourir ?. .Non car ils savent, mes gardiens...Ils savent qu'aujourd'hui, en cette heure, le sang éternel ne sera que ma sauvegarde...

Découvre le Fa...

Je me perds dans les chants divins...Je m'absous, je m'évade et je fuis, lâche que je suis dans les méandres hypnotiques des compositeurs...Je chante l'amour et la haine...J'y mets tellement d'ardeur, tellement de hargne...Pourquoi ? Pourquoi tant de tumultes ? Tant d'ouragans dans ma voix de cristal alors même que je me sens vide ?..Je suis là, sur cette scène, petite statue de gel offerte aux regards admiratifs, envoutés...Je chante...Je chante car je ne sais faire que cela...La porte des rêves s'ouvrent alors, les illusions m'engloutissent, m'enlacent et je ferme les yeux...Ma voix se meurt alors même que mon regard s'ouvre de nouveau...Et il plonge...Oui, il plonge profondément dans la glace...Juste une ombre alors que la lumière m'aveugle mais je sais...Je sens le sel des larmes...L'amer de la souffrance...Pourquoi elle ? Pourquoi cette reine des glaces ?..Je ne sais pas, aujourdh'ui encore, je ne saurais vous dire ce qui m'attira, irrésistiblement vers elle, vers cette douleur que je sentais, jumelle de la mienne...Je suis jeune comparé a elle...Oui, jeune et naïve...Et pourtant l'alchimie entonne sa magie...Je me plais en sa compagnie, blessure divine que la sienne...Je trouve en elle cette mère qui me manque...Je suis son soutiens aussi, a elle qui m'offre sa vie...La blesser, c'est me blesser...J'ai tué pour elle, pour ne plus voir ces yeux si clairs s'obscurcirent a nouveau de larme, pour ne pas voir mourir son sourire...Toria...Ma Toria...Mon ombre, ma lumière et mon soutiens...

Rêve le Rê...

La foule se relève...Acclame et sourit...La petite statue de glace qui vient de leur offrir le cristal pur d'une voix immortelle. Ils ne savent rien de ce que je suis, je leur offre cette image immuable et douce d'un ange tombé du ciel...J'ai 122 ans et déjà, les chaines se tirent dans l'ombre...L'enfant qui volait s'est découverte au monde interdit, j'ai bravé les ordres, imposé ma volonté...J'ai forgé mon âme au ciment de l'oubli et toujours ce rire qui me berce parfois lorsque le sommeil daigne me prendre dans ses bras...Les fleurs s'envolent tel un millier de couleurs, elles atterrissent, douces et pâles a mes pieds...J'ai un siècle de vie et j'erre encore de par le monde, avide de ces mystères, de ces secrets...J'erre encore...Un seul fil de soie me retiens ancrée au passé...Je n'ai pas vu les étoiles s'éteindre, je n'ai pas vu la douleur naitre...Je n'ai rien vu, j'ai voilé mon regard de chimères illusoires, j'ai quitté le saint des saint sans un soupir, sans un regret...Si facilement ? Oui, toujours ce fil de soie qui me retient...Peut être une étoile a-t-elle survécue...Peut être...L'ombre a depuis longtemps quitté mes prunelles d'or, depuis ce jour où les portes se sont ouvertes, depuis cet instant où je les ai franchies sans un regard en arrière...Ais je commis une erreur ? Une faute impardonnable aux yeux des miens ? Oui, certainement...L'Europe est devenue mon refuge, j'erre descellée du ciment de mon rang, je m'illusionne la liberté au goût d'acide...Les liens sont vivaces, tellement qu'elles m'empêche d'aimer, d'adorer...Je vis parmi les hommes et pourtant, je suis cette absente éphémère que nuls ne pourra atteindre...Je suis aimée, adulée parfois, mais nuls ne connait les secrets qui me hante...Personne ne peut posséder cette prétention...Je ne suis que cette image qui traverse la vie de tant d'hommes et de femmes, certains fameux par leur actes, d'autre plus simple, mais tout aussi héroïques...Divaldo...Un nom qui ne franchit que très rarement mes lèvres...Pour tous, je suis Gabrielle...Pour tous ? Vraiment ? Ais je réellement ignoré les regards qui m'ont suivit toutes ces années ? Ais je voulu les oublier ? Oui, certainement, comme cette promesse arrachée a une enfant de dix ans...

La mort a frappée...Emportant avec elle l'éternité...Elle a frappé sourdement, durement...Déjà, j'en ressent les effets, brulures sacrés que ces chaines qui se referment sur mon cou. Je dois revenir...Je dois rentrer...Nulles échappatoires ne m'est offertes...Il est peut être temps de se confronter a sa propre douleur jumelle...

Kanamé.