Fiche de l'Abysse Yclette [Terminée]

Voici l'image de l'armure
(la couleur de la chevelure est blonde normalement et pas blanche et Abysse ne porte pas d'arc XD)

(image pour compléter la description du visage d'Abysse et de son tatouage à l'épaule)

Ce que je m’apprête à coucher sur le papier peut prendre la forme de confidences, ou d’un journal intime. Il résume mon histoire, les étapes par lesquelles je suis passée afin de devenir ce que je suis maintenant. Un Hunter de renom.

Nom du sujet n°0146: Abysse
Projet Oxatan
Promotion n°47
Seule et unique réussite du projet Oxatan.
Aux vues des résultats peu fructueux de ce projet, il a été arrêté. Le sujet Abysse est donc l’unique « sujet R-Oxatan ».

Voici les premières lignes qu’on peut lire sur mon dossier classé aux archives du Congrès. Encore faut-il y avoir accès, après tout, je suis le sujet d’un des projets les plus secrets du l’Ordre des Chasseurs de Vampire. Mais je parlerais de ça plus tard. Commençons par le commencement.

Je me prénomme donc Abysse, du moins c’est le nom que l’on m’a donné lorsque j’ai été enregistrée pour le Projet Oxatan. Je n’ai jamais connu mes parents et j’ignore le jour exact où je suis venue au monde. J’ai donc grandi dans un orphelinat. Enfin, du moins, jusqu’à l’âge de 5 ans. Je ne me souviens plus très bien de ces années. Il faut dire que ma mémoire a été plutôt altérée. Je ne parlerai donc pas de ma petite enfance à l’orphelinat.
C’est donc à l’âge de 5 ans que des hommes de l’Ordre des Chasseurs de Vampire se sont présentés à moi en tant que « Scientifiques de l’Etat ». C’est ce qu’ils m’ont dit ce jour là. J’ai donc quitté l’orphelinat où je vivais pour élire domicile dans une petite chambre avec 4 autres enfants de mon âge dans un bâtiment inconnu. Nous n’avions pas le droit de sortir de notre chambre sans autorisation et ils nous été formellement interdit de quitter l’enceinte de l’établissement. Je n’ai donc jamais su où j’avais passé les 10 prochaines années qui ont suivi mon entrée dans le Projet Oxatan.

Je pense qu’il saurait préférable de vous expliquer au préalable en quoi consistait le projet Oxatan. J’ignore à quand remonte sa création mais je peux déjà vous dire qu’il y a eu 46 promotions de 150 enfants âgés entre 4 et 7 ans avant moi. Le projet Oxatan est né d’une union entre l’Ordre Inquisitoire de l’Eglise et l’Ordre des Chasseurs de Vampire. Leur but commun était de créer un être possédant le génome d’humain et de vampire afin de créer un chasseur de vampire parfait. Un être ayant toutes les facultés d’un vampire mais ne possédant aucune dépendance au sang ou à la chair. Le tout premier projet monté entre l’Eglise et l’Ordre des Chasseurs avait été nommé « Projet X ». Cinq autres projets suivirent, différant simplement de leur mode opératoire pour essayer d’atteindre le même but.

Le projet Oxatan consistait à introduire un « Gauna » chez le sujet afin de créer une symbiose entre les deux êtres. Le « Gauna » est un être unicellulaire particulièrement complexe que les scientifiques Oxatan ont mis au point. Il s’agit d’un parasite qui ne peut vivre seul. Il s’implante sur un être au niveau de son système nerveux et se nourrit de son énergie vitale. Le Gauna ainsi implanté contrôle totalement le corps de la créature et cherche à ingérer d’autres êtres vivants afin de croître, de vivre et de prendre plus d’ampleur. Ces créatures ainsi contrôlée par un Gauna possèdent une vitesse et une puissance hors normes qui accroissent selon le nombre d’autres êtres vivants absorbé. On les nomme les « Shirogauna ». Ces « Monstres Blancs » sont complètement incontrôlables et peuvent provoquer d’immenses dégâts avant de les éradiquer. Le but des scientifiques du projet Oxatan était donc d’implanter ces Gauna sur des enfants préalablement préparés et entraînés afin qu’ils ne se laissent pas dominer par le parasite et qu’ils puissent le contrôler à leur guise. Ces enfants là seraient alors appelés « Kurogauna », les « Monstres Noirs ». En effet, implanté le long de la colonne vertébrale, le Gauna déploie un exosquelette jusqu’à lors jamais endommagé par la moindre arme humaine connue. Si le Gauna a pris entièrement le contrôle de l’être alors l’exosquelette prend une couleur blanche et des aspects divers et varié. Si l’être en symbiose avec le Gauna parvient à garder le contrôle alors l’exosquelette prend une teinte noire. Il s’agit d’un des facteurs les plus simples connus à ce jour pour distinguer un Shirogauna d’un Kurogauna.
Autant dire que le dernier cas, celui des Monstres Noirs, fut un véritable échec. Si les sujets ne devenaient pas fous à lier à cause des douleurs de la transplantation du Gauna ou n’en mourraient pas, alors ils se laissaient dominer par le parasite et devaient des Shirogauna. Rarement, il est arrivé d’obtenir des Kurogauna. Hélas, ces sujets là étaient atteints par de nombreuses psychoses, déformation physique et finissaient généralement par devenir tôt ou tard un Shirogauna.
Je fus donc, l’unique Kurogauna qui sortit des laboratoires du projet Oxatan. Celui-ci fut abandonné peu après mon enregistrement au sein des Chasseurs. L’Eglise et l’Ordre avaient dépensé des sommes colossales durant des dizaines et peut être même des centaines d’années pour n’aboutir qu’à une seule réussite. On m’a souvent répété d’ailleurs que je n’étais qu’un « coup de chance » et je finirai tôt ou tard par finir comme les autres sujets avant moi. Ou pas.
Durant dix ans, j’ai suivi un programme intensif de Hunter, de préparations physiques mais aussi mentales. Le mental était notre seule barrière contre les Gauna. Nous subissions régulièrement des courts contacts avec les parasites afin d’analyser nos comportements et de nous habituer à les combattre sans pour autant que nos corps les rejettent. Le rejet était synonyme de mort pour nous. Ces nombreuses expériences ont beaucoup altéré ma mémoire.
A l’âge de dix ans. Je subissais une transplantation totale avec un Gauna. Il s’en est suivi des mois entiers de douleurs atroces enfermées dans une salle sombre. Avant la transplantation, j’ai subi une opération qui consistait à placer une micro bombe au niveau de la nuque. En effet, le Gauna s’implantant au niveau de la colonne vertébrale, en cas de perte de contrôle, la bombe était activée afin de séparer les vertèbres cervicales. Pour tout vous dire, il m’est arrivé plusieurs fois d’être au bord de céder, de devenir un Shirogauna. Ces fois là, la bombe a été activée. Autant vous dire que cela ne fait pas plaisir de sentir sa tête se détacher de son corps, même partiellement. J’ai donc subi plusieurs opérations à la suite pour recoller mes vertèbres. C’est fou ce que la science sait faire de nos jours. Grâce aux Gauna, nous possédions une capacité de régénération plutôt surprenante. Moins que celle d’un vampire tout de même.
Bref, jusqu’à l’âge de treize ans, je suis restée enfermée dans ces maudis laboratoires afin de subir batteries de tests sur batteries de test. Je fus la seule qui survécu à ce carnage. J’étais devenu un Kurogauna, un Chasseur de Vampire en puissance. Mais aux prix de quels sacrifices ? J’avais des troubles du comportement, du sommeil et j’étais sujette à de nombreuses névroses. J’ai du réapprendre à parler correctement, corriger et soigner mes névroses. Aujourd’hui, je suis encore sujette à des crises d’hystéries et des troubles du sommeil. J’ai juste appris à les prévoir et à les contrôler.
A noter qu’avant que le projet Oxatan soit définitivement clos et abandonné, des scientifiques ont tenté de créer des clones à partir de mon A.D.N et de créer d’autres Kurogauna. En vain, il semblerait que les gènes ne déterminaient pas totalement quel être serait parfaitement compatible par rapport à un autre.
A quinze ans, je fus véritablement enregistrée dans les registres de l’Ordre et je commençais mon travail de Chasseuse de Vampires. J’excellais dans ce domaine, quoi de plus normal quand on est né dans cet unique but ? Pour les Hunters qui connaissaient mon secret, c'est-à-dire un nombre très réduit, il me considérait comme une aberration de ce monde et pour ceux qui l’ignorait comme un drôle d’énergumène. Autant dire que je n’ai jamais connu la compassion comme me le bassinaient certains scientifiques de l’Inquisition. Foutu soit leur Dieu, un tas de foutaises, tout au plus. Pendant longtemps, j’ai haït l’Eglise et l’Ordre pour ce qu’ils avaient fait de moi et de tous les autres enfants. J’ai souvent songé à les anéantir, à me venger. Et puis je me suis faite une raison, cela n’aurait servi à rien. Les éliminer n’aurait servi qu’à détruire mes raisons d’exister. Quand bien même je les aurais tués, je n’y aurais rien gagné. Le Gauna m’empêche de porter atteinte à mon propre corps et je n’ai encore jamais trouvé d’adversaire en dehors de certains Sangs-purs capables de me tuer. J’aurai été condamnée à errer sans but. Alors autant faire mon travail et le faire bien.
Je me suis alors rangée sur d’autres objectifs. Je désirais grimper les échelons de l’Ordre afin de m’approcher plus directement de sa direction afin d’empêcher de recommencer un nouveau projet similaire à celui d’Oxatan. Il ne fallait pas que d’autres enfants recommencent à mourir et à souffrir pour réaliser l’utopie de quelques hauts gradés qui ne se souciaient guère de leur sort. J’étais une aberration de ce monde, un monstre à la frontière de l’humain et du vampirique. Jamais je n’ai reçu la moindre compassion ou sympathie de ceux qui m’avait créé et je désirais plus que tout empêcher que cela se reproduise.
A présent, vous connaissez les grandes lignes de mon histoire. Celle qui fait que je suis ce que je suis à présent. Un être dénué de sentiments, méfiant envers tout ce qui l’entoure et qui n’a nul endroit pour trouver paix et sérénité. Condamnée à errer et tuer des Vampires.

Journal d’observation du Gauna du sujet n°0146 prénommé Abysse :

[…] L’exosquelette du Kurogauna 0146 est de couleur noire ce qui n’a rien de surprenant. Sa forme définitive semble avoir été prise bien que le Kurogauna demeure encore un peu instable au niveau des excroissances de la colonne vertébrale qui ne cesse de se mouvoir et de changer de forme. Sous forme de Kurogauna, le sujet n°0146 développe une vitesse hors normes impossible à suivre à l’œil nu et une force presque plus grande que celles d’un Sang Pur. Hélas, elle ne peut rester sous cette forme que pour un laps de temps très court. Nous tentons d’améliorer ses performances de jour en jouer. Le maximum de temps atteint avant qu’elle ne risque de se muer en Shirogauna est de cinq secondes et quarante cinq centièmes. Ce résultat peut sembler dérisoire mais étant donné l’incroyable capacité que développe l’exosquelette, je ne doute pas de l’efficacité meurtrière de ces dons face à un vampire même de sang pur.
En phase de repos, le sujet présente des marques, des excroissances au niveau de la colonne vertébrale. Il s’agit des seules traces visibles qu’a laissées le Gauna lors de son implantation. Le sujet présente quelques troubles du comportement caractérisés par de violentes crises de douleurs dans lequel le sujet doit s’efforcer de maîtriser au mieux pour taire les pulsions meurtrières du Gauna. En effet, ce dernier provoque quelques troubles dans la personnalité du sujet. Abysse présente quelques pulsions meurtrières et un cas encore précoce de bipolarité.
Le Kurogauna reste donc une arme particulièrement efficace contre les vampires, mes seules craintes viennent donc de la personnalité meurtrie du sujet. Il ne fait nul doute que c’est sa personnalité qui signera le danger de l’utilisation du Gauna. Pour le moment, le sujet à répondu positivement à une batterie de test visant à mettre à l’épreuve sa force mentale. Malgré ses troubles, Abysse semble être animée d’une grande détermination. Peut-être que cela suffira à contrôler le Gauna. […]

Je joins ici des images prises lors d’expériences du Kurogauna n°0146

Spoiler:

Dr H.Juon, le 05 Avril, 8ème année d’observations du sujet n°0146, promotion n°47.