Histoire:Nuit fraîche, l'eau du bassin dans l'immense jardin frémissait, créant des remous à la surface de l'eau limpide. La neige couvrait tout lentement, insonorisant tous les bruits de la nature.
Le calme était entrecoupé par le bruissement des ailes d'une chouette qui volent après un mulot..
Dans le grand Manoir plus haut dans le domaine, les faibles lueurs des bougies dansaient toujours le long du mur agrandissant les ombres, une femme au long cheveux habillée d'une longue chemise de nuit en coton beige attendait là, les traits crispés par les récentes douleurs.
Des Tâches rosées inondaient le tissus et les draps, la jeune noble avait le visage déformait par la douleur du travail de l'enfantement. Une petite femme grisonnante qui épongeait le visage de celle-ci. Des hurlements de douleurs déchiraient le noir d'encre de la nuit, la femme hurlait, ses entrailles se déchirant à chaque contraction. Ses traits se tordaient se plissaient sous l'effort. Une main agrippant fermement les mains de la sage femme, l'autre serrant si fort le drap que si elle continuait , elle en arracherait le tissu..
Petra la sage femme tenait fermement les mains de Natalia ma mère, lui donnant des ordres, le miracle de la vie allait encore avoir lieu.. Puis soudain ce fût la délivrance .. le sang coula entre les cuisses de celle-ci, puis le bébé apparu, mugissant mécontent d'être extirpé de la poche maternel.. Le sang avait inondé le lit blanc, ainsi que sa fine chemise de nuit . Une petite fille venait de naître .. La Deuxième cette nuit là.
Natalia souriait devant la petite merveille, elle essuya son visage, avec un linge propre.. le petit nourrisson gigotait comme un vers sûr le ventre nu de sa mère..
La guerre avait éclaté et la plupart des hommes avait quitté leurs foyers chaleureux pour la boue et les tentes de fortunes.. Les charniers nauséabonds et la violence de la mort.. L'air embaumait la poudre, et l'odeur de pourriture des corps en décomposition...
La fatigue est la crasse, c'était le nouveau quotidien du père de Freya et Nadedja, . La propagande demandait à tous les hommes Valides de rejoindre les troupes militaires, ce que fit Jhans sans hésiter abandonnant sa femme et ses deux filles qui viennent de naître, c'est dans ce climat que je naquis avec ma soeur. Ce fût la dernière nuit où je vis mon père en vie. Son image se brouille encore actuellement dans mon cerveau.
J'étais le second bébé à voir le jour cette nuit là, Freya et Nadedja, deux enfants au destin tragique, oui tragique. , bien sûr , tout ça n'arriva pas de suite, bien plus tard. Nous laissant une enfance heureuse seulement berçait d'une illusion qui vola en éclat. Un triste soir de pluie..
Huit années avaient passée dans l'amour et la joie, d'un foyer doux et chaleureux, à l'époque nous étions deux élèves studieuses, Nadedja s'avérait la plus douée pour les arts, elle commença la danse classique moi et bien les livres étaient mon seul refuge, Nadedja était la plus douce, la plus souriante la plus aimée, celle à qui on prêtait toutes les attentions. Moi je n'étais que le passe partout celle qu'on ne voit que quand elle fait une bêtise, depuis quelques temps je souffrais de migraine affreuse.. Mais ne rien dire ! Freya était la plus forte !
¤¤¤
Mais le pire fût un soir dans notre chambre à moi et Nadedja, la nuit était sombre, il était si facile de faire peur à ma soeur.Faire quelque bruit, faire grincer les lattes du lit, gratter le sol ou les murs rien de plus difficile. Le noir de la chambre semblait prendre vie, des terreurs nocturnes comme d'habitude, en quelque seconde cette petite sotte hurlait, oui si fort qu'elle vrillait mes tympans , je ne veux qu'une chose qu'elle se taise, ce soir-là elle s'était appuyée sur la porte fenêtre me regardant avec ce regard que je n'aime pas, un regard accusateur, un regard que je détestais . Elle reculait, elle avait peur de sa propre soeur, s'en était trop, elle était a éliminer, elle était faible et je la détestais . La porte fenêtre s'ouvrit brusquement et Nadedja s'écrasa sûr le pavé, dans un bruit sinistre..
Je ne pleurais pas, je ne ressentais rien face à ce corps sans vie qui gisait plus bas, d'où le sang maculait lentement le pavé. Cette couleur me fascine, si rouge, si intense. Ma mère sort en criant devant le spectacle horrible qui se trouvait devant ses yeux, sa petite préférée venait de quitter la vie pour un monde meilleur. Mais elle ne tourna jamais les yeux vers le petit corps frêle penchait au-dessus du balcon, qui fixait d'une manière intense cette mère qui refusait de la voir . Elle serait la prochaine ....
¤¤¤
Long fût le deuil de cette sœur qui même morte me pourrissait la vie, ma mère ne pleurait déjà plus son homme mort à la guerre, oh que non, elle l'avait déjà oublié lui, alors que l'on portait en terre Nadedja, qu'elle ne fût pas ma colère de la voir jouait sa martyre , elle me répugnait. J'étais encore un jeune enfant à peine âgée de douze ans et pourtant si amère devant cette famille qui ne m'aimait pas. Le pire arriva quand Natalia tenta de se refaire une vie, elle choisit un homme qui empestait l'alcool et le vieux patchouli, il ne m'aimait pas, ça se voyait comme le nez au milieu de sa figure . Et la belle Natalia elle avait l'air de s'en foutre .
Je suppose que je suis devenue trop gênante, lorsqu'on m'envoya chez une de mes tantes à Bellsing. L'homme qui était avec elle , ce jour-là me fit bien comprendre qu'il ne voulait plus me voir. Que je partais à jamais de ma maison. C'est comme il voulait, mais il le payerait, j'avais quinze ans quand je commettais mon second accident, une violente dispute éclata entre Natalia et cet homme. Comme s'ils pensaient que j'allais rester dans ma chambre bien gentiment alors que ce porc rouait de coup cette mère indigne, il n'avait pas le droit de lui ôter sa vie c'était à moi seul, c'était mon droit.
Lorsque mes pas résonnèrent dans l'escalier, je vois encore le visage de cette mère se transformer , elle avait peur. L'homme la tenait par la tignasse , le visage de Natalia était déjà tuméfié par les coups de poings de cette brute . Je me rappelle avec minutie de la scène qui se passa juste après ma descente de ce bel escalier de marbre. Les yeux de ma mère implorait en silence.
Il faisait noire, le vent hurlait derrière les volets en bois. L'homme était une fois de plus ivre, il titubait, je ne me rappelle plus les mots, mais je sens encore ses mains me saisir, moi le fétu de paille. Il semblait un animal, avec cette respiration haletante, je sentais ses mains se posait sur mon corps, ce n'était qu'un mauvais moment à passer, de plus ce n'était pas la première fois, mais pourquoi se débattre, car il allait payer !
¤¤¤
Nu sur le sol, j'ouvrais péniblement les yeux, j'avais mal à la tête, j'étais en dehors du manoir qui flambait tel un amalgame de papier, j'étais couvert de bleu et de bosse. Et je tenais fermement dans ma main quelque chose, au début je fus prise de nausée , j'avais mal à la tête , lorsque mes doigts s'écartèrent, je fus soulagée, car j'avais récupéré le médaillon avant que tout disparaisse dans les flammes.....
Deux ans plus tard
Quinze ans, on dit que c'est les plus belles années de sa jeunesse, pour moi ce fût la plus belle, car je suis tombée amoureuse et je crois que quelques parts je l'aime toujours. Ma tante Eloïse fût ma nouvelle famille après la terrible tragédie. Bien sûr le monde était à présent en ruine, mais les riches restent riches, nous étions protégés dans le magnifique quartier de Monsieur L. C'est au cour d'une de mes nombreuses soirées mondaines que je le vis la première fois. Alexander, un très beau jeune homme qui me mit le cœur en morceau, les nerfs à vifs. Et qui pour une fois me voyait pour ce que j'étais, ma tante semblait beaucoup apprécier la famille Black.
Belle est intelligente c'est ce que je cultivais pendant de long mois , je voulais ressembler à cette imposante femme d'affaire qu'était ma tante . Qui jonglait aussi bien avec les hommes qu'avec ses propres affaires .
Ce fût ma seconde naissance Eloïse m'éleva dans les purs traditions britanniques faisant de moi une véritable Lady. Je rayonnait dans chaque soirée, mais l'approche fût très longue ma tante jugeait que je n'étais pas encore prête. C'est à mes seize ans , alors que je fêtais mon anniversaire que je l'aperçu pour la seconde fois , ma tante l'avait invité , elle était rusé. J'avais de magnifique cadeau.
Mais le plus beau à mes yeux restaient sans nul doute, le jeune garçon qui m'attendait dans le kiosque de la propriété. Après les remerciements à mes amies et amis, je m'éclipsais de la fête pour rejoindre l'extérieur de la propriété. J' étais euphorique à l'idée d'avoir pour moi toute seule Alexander, il était âgée d'un an de plus, le jeune homme me laissait toute chose, son regard me faisait fondre et je me sentais soudainement timide. Vous savez la boule au creux de l'estomac, les mains moites, tout ce qui fait que vous vous sentez toutes choses en présence d'une personne.
Il portait dans ses mains un cadeau, une petite boîte ronde, entourée de ruban de soie. Il était mignon dans cette situation, avait il le tract?
Je ne savais pas comment l'aborder, il était si parfait, je me sentais inférieur à cette perfection qui semblait si froide. Le premier contact fût des plus maladroit, un silence pesant, des sourires, des regards.
Quelques parts je suis déçu de ce premier rendez-vous, il m'avait offert un magnifique pendentif et se sauva me laissant la marque d'un baiser furtif avant de disparaître dans les ombres de la nuit qui descendait lentement, ma main posait sur la joue ou il avait déposé ses lèvres.
Je pris place sur le banc de pierre de longues heures à soupirer.
Eloïse n'en perdait pas une miette, c'est elle qui lança la conversation d'être amoureuse. Au début je ne voulais pas croire. Moi Freya j'étais tombé amoureuse, impossible ça ne pouvait pas être sa. Alexander au début devînt un ami, un confident. Il partageait mes joies, mes peines, de nombreux rendez-vous, cinéma, sorti mondaine. Nous étions inséparable, à mon souvenir il brisa cette amitié, un soir de clair de lune, alors que nous admirions les étoiles filantes, il s'amusait toujours à m'enrager, c'était son jeu préféré. Il était penché au dessus de moi, me fixant de ce regard si troublant et magique, ou l'on se perd avec délice. Nos deux visages étaient presque collés, il s'approcha et dans un murmure nos lèvres s'unir , j'échangeais mon premier baiser avec ce garçon qui était tout pour moi. Si seulement j'avais su, ce que le futur me réservait. Ce soir là je me perdis dans ses bras , me laissa couvrir de baiser , et m'abandonna à lui.
Es ce que c'est ça l'amour ? Au petit matin, la rosée tombait sur ma peau, j'étais dans ses bras, le sourire au lèvre. Es ce que c'est ça être heureux ? recouvert simplement de sa veste, j'arborais un de ses sourires dont j'ai le secret. De longues heures s'écoulèrent avant que chacun reparte de son côté. Deux ans plus tard le mariage était amorcée , ma tante et la famille Black organisait tout , de A à Z. Les invitées étaient sérieusement triée sur le volet. Ma tante répétait sans cesse que ce moment resterait gravé dans ma mémoire. Elle n'avait pas tord même si cette instant resta tragique. Car il me plongea au cœur de la tourmente.
Le 12 Juillet, restera à jamais gravée dans ma mémoire, l'horloge du manoir indiquait 10 heures, dans deux heures je serais Madame Black, mon cœur est prêt à se rompre, j'attendais cette instant avec impatience, mes filles d'honneur son toutes plus belles, les une que les autres, je resplendissais dans cette robe blanche. Je ne tenais plus en place, dix heures trente la limousine arrivais devant la porte. Je descendais lentement l'escalier,brillant de milles feux. Onze heures j'arrivais enfin en vue de la chapelle ou devait me rejoindre Alexander. J'attendais dans la petite pièce adjacente, mon visage recouvert d'un voile, mon cœur battait la chamade. Les cloches sonnent de plus en plus fort, j'entend la musique qui démarre, c'est à moi, c'est le grand jour, je marche le sourire au lèvre, en vu de l'autel. La plus petite de mes filles d'honneurs jettent des pétales de rose rouge devant mes pas. Je vois encore les sourire éclatant des invitées. Et puis soudain tous se brise. Le beau rêve devient cauchemar. La limousine du marié ne vient pas, la foule chuchote, se bruit devient assourdissant. Je garde la tête haute, mais mes yeux pleurent , mon mascara s'étale tel de grande griffe noire me défigurant le visage.
Je ne sais combien d'heure j'attendis là immobile, mon rêve brisée. On hurla au scandale on roula nos deux noms dans la boue. Il fallut rendre la salle, payer le banquet. Payer la robe inutilisée. Suite à ce geste, je m'enferma des semaines dans ma chambre, je ne répondais ni au téléphone ni au fax. J'étais là sans être présente. Ceci dura presque un an. Pourtant, je finis mes études de droit et fût embauché dans un cabinet de Bellsing. C'est là ou ma véritable histoire commence...
Mon cœur brisé ne se recolla jamais ou du moins à cette époque c'était impossible.